RobotUn bateau fantôme photographié sur les côtes de l’île d’Aurigny
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La brume était épaisse ce matin-là, enveloppant l’île d’Aurigny d’un voile mystérieux. C’est dans cette atmosphère quasi surnaturelle qu’un couple de vacanciers britanniques affirme avoir été témoin d’un phénomène pour le moins… troublant. Un cliché pris par inadvertance relance aujourd’hui une question aussi vieille que les océans : les vaisseaux fantômes existent-ils vraiment ?

Bill Cook, originaire du Kent, passait des vacances paisibles avec son épouse sur cette île pittoresque, lorsqu’un simple arrêt photo s’est transformé en une scène digne d’un roman de Jules Verne.

« C'était un jour brumeux et très atmosphérique, et ma femme m’a demandé de nous arrêter pour photographier le phare », raconte-t-il. L’homme sort alors son appareil photo et, attiré par une forme étrange à l’horizon, décide de zoomer. Ce qu’il découvre alors dépasse l’entendement.

« J’ai vu un petit trois-mâts longer la côte, un navire d’un autre temps… On aurait dit un bateau tout droit sorti de la Renaissance », témoigne-t-il encore, visiblement marqué par la scène.

Le couple observe le bâtiment silencieux dériver lentement vers la digue, puis en direction de Guernesey, croisant au passage la route maritime empruntée par le ferry Condor. Un trajet inhabituel, pour un navire qui l’est tout autant.

Intrigué mais rationnel, M. Cook avance une hypothèse : et si ce mystérieux trois-mâts n’était qu’une réplique du Matthew, le navire du célèbre navigateur Jean Cabot ? Ce dernier, répliqué à l’occasion de commémorations maritimes, est parfois utilisé pour des croisières touristiques.

Mais voilà : l’explication s’effrite face aux vérifications des autorités portuaires. Selon ces dernières, aucun navire de ce type – réplique ou non – n’était enregistré dans les environs d’Aurigny ou de Guernesey ce jour-là. Et le Matthew n’a jamais été signalé dans cette zone maritime.

Dès lors, l’hypothèse surnaturelle reprend le dessus. Certains chercheurs locaux évoquent un ancien navire élisabéthain porté disparu en 1592, supposément échoué sur les côtes de l’île. Une légende tenace, qui se transmet de génération en génération, veut qu’un bâtiment royal disparu hanterait encore les brumes d’Aurigny.

Faut-il y voir un mirage, une illusion d’optique créée par la réfraction dans les nappes de brouillard ? Ou bien s’agit-il bel et bien d’un « revenant des mers », un de ces fameux vaisseaux fantômes que les marins redoutaient jadis autant qu’ils les racontaient ?

Pour Bill Cook, une chose est certaine : ce qu’il a vu ce jour-là ne correspond à rien de connu ni de rationnel.

« Je ne suis pas du genre à croire à ces choses-là », conclut-il. « Mais ce bateau… il était là. Et puis, il s’est évanoui dans la brume. Comme s’il n’avait jamais existé. »

Une apparition fugace, captée par l’objectif d’un touriste, mais qui pourrait bien relancer la fascination pour les spectres des mers.
Et si les océans, eux aussi, avaient leur mémoire ?


Sources


Mystère - 12/01/2013 - Wakonda - CC-BY 3.0


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CommentsCommentaire


Florestan - 3 février 2019 à 07:40:33

 

En observant bien la photo ci-dessus on constate qu'il s'agit de la réplique d'une frégate du XVIIIe siècle aisément reconnaissable à son gréément : la vergue à brigantine au mât d'artimon et la voile d'étai encore en place entre le grand mât et le mât de misaine. Une réplique historique comme il en existe désormais beaucoup aujourd'hui (cf l'Hermione). En revanche, pour des questions élémentaires de sécurité et d'assurance, les répliques historiques ne naviguent pas en hiver... Etrange en effet!