

Un objet interstellaire baptisé 3I/ATLAS fait déjà couler beaucoup d’encre, alors qu’il n’atteindra son point le plus proche de la Terre qu’en novembre 2025. Officiellement classé comme une comète interstellaire, 3I/ATLAS est le troisième objet d’origine extrasolaire jamais détecté dans notre système solaire, après 1I/ʻOumuamua en 2017 et 2I/Borisov en 2019.
Mais cette fois encore, comme pour ʻOumuamua, certains scientifiques n’excluent pas une origine non naturelle. Dans un article non évalué par les pairs, le célèbre astrophysicien Avi Loeb (Université Harvard), en collaboration avec deux autres chercheurs, avance l’hypothèse que 3I/ATLAS pourrait être une technologie extraterrestre déguisée, voire « potentiellement hostile ». Leur raisonnement repose notamment sur la trajectoire inhabituelle de l’objet.
Face à ces spéculations, de nombreux experts appellent à la prudence. Parmi eux, l’astronome Samantha Lawler, spécialiste de la dynamique du système solaire à l’Université de Regina (Canada), rejette catégoriquement l’hypothèse extraterrestre. « Toutes les données disponibles indiquent qu’il s’agit d’une comète ordinaire, éjectée d’un autre système stellaire, comme il en existe probablement des milliards dans l’univers », affirme-t-elle.
Avi Loeb ne s’arrête pas là. Dans un autre document préliminaire, il appuie une proposition selon laquelle la sonde Juno, actuellement en orbite autour de Jupiter, pourrait être redirigée pour intercepter 3I/ATLAS. Le plan suggère d'appliquer une poussée de 2,675 km/s à la sonde le 14 septembre 2025, ce qui lui permettrait de croiser la trajectoire de l’objet.
L’idée serait alors d’utiliser l’arsenal scientifique embarqué sur Juno – spectromètre infrarouge, magnétomètre, radiomètre micro-ondes, caméras et capteurs multiples – pour analyser de près la nature de 3I/ATLAS.
Mais une telle mission serait complexe, risquée et coûteuse. Pour l’instant, la NASA n’a annoncé aucune intention d’agir en ce sens. D’un côté, l’agence se doit d’être rigoureuse dans l’allocation de ses ressources. De l’autre, certains s’interrogent : si une opportunité unique se présente d’étudier un objet interstellaire de près, ne vaudrait-il pas la peine de la saisir ?
Le mystère 3I/ATLAS reste entier. Et la question en suspens aussi : faut-il y aller, ou laisser passer cet étrange visiteur venu d’ailleurs ?
O.V.N.I. - 03/08/2025 - Wakonda -