RobotLes femmes idéales par pays
Jerzy Górecki, Pixabay, pixabay.com

Une revue américaine a publié une série d'articles sur la femme idéale. Nous allons donc faire le tour du monde en quelques minutes. Qu'on nous permette de ne pas commencer par la Française, la politesse l'exige.

L'ANGLAISE

Dans les hautes classes de la société, l'Anglaise est idéalement intelligente, pratique, commode en voyage, et comme il faut. Un peu masculine, manque de souplesse, quelque-fois aussi d'élégance naturelle, mais elle sait éviter toute faute, ou, du moins, toute incorrection, au moral comme au physique.

Grande, bien faite, elle cultive tous les sports, y compris la marche et les exercices violents. On a beaucoup médit de ses grands pieds et de ses grandes dents : c'est une calomnie ou du moins un type à peu près disparu depuis la mort de Cham, qui ne rêvait l'Anglaise que sous cet angle visuel et y ajoutait un châle à carreaux.

Au moral, un peu trop déesse.

L'ALLEMANDE

Bonne fille et bonne femme, bonne mère et bonne épouse.

Plus instruite que l'Anglaise des sciences inutiles à son sexe, en cause volontiers. Accuse les Françaises de légèreté parce qu'elle ne peut suivre leur conversation, ni comprendre aussi vite, mais possède l'esprit national au suprème degré.

Elle est aimante et indulgente, excepté pour les Françaises.

Grande, blonde, carrée ou ronde, rarement à point.

LA RUSSE

Oh ! cher, combien souple et grassouillette et blanche, avec des lèvres roses sous un petit nez idéalement spirituel.

Elle est chatte dans ses tourrures et sa troïka va moins vite que ses regards et son imagination.

Très instruite. très intelligente, parlant facilement une demi-douzaine de langues et toujours avec un accent doux et dangereux.

Est pleine d'énergie quand il faut, audacieuse comme pas une, quand elle sort ses griffes ; mais si rarement !

L'ITALIENNE

Pas d'unité de type, malgré l'unification de l'Italie.

C'est à Naple peut-être qu'on trouve l'Italienne la plus séduisante : coquette, aimable, gaie et langoureuse en même temps, elle a un peu de sang espagnol dans les veines. Croit à la jettatura, invoque la Madone, même contre son mari et ne s'inquiète de rien.

Femme idéale sous le Vésuve et au bord des flots bleus.

LA VIENNOISE

Bonne, joviale, coquette, elle voudrait passer sa vie à aimer et à rire. A du goût de l'esprit, grande dame très souvent, et sans morgue, avec une grâce naturelle.

A beaucoup d'enfants, comme l'Allemande du nord, les aime et les élève moins sévèrement.

Domine son mari par la connaissance du monde et du coeur humain, par son tact et sa douceur plus encore que par son intelligence et son instruction.

Femme idéale dans la diplomatie.

L'ESPAGNOLE

Petite et grasse, avec des petits pieds, des yeux noirs et immenses qui parlent beaucoup pour ne rien dire, une bouche qui sourit délicieusement et sait montrer les dents ; un teint mat que le soleil brûle trop vite et des mains que le maniement de l'éventail sait faire valoir.

S'inquiète peu de la science et de la littérature, flirte jusqu'à l'heure du mariage et disparait alors pour vivre à la turque, renfermée et dévouée à ses enfants.

A la voix forte, cause peu ; femme idéale, si on se contente de l'admirer.

L'AMÉRICAINE

C'est la femme à la mode dans les cinq parties du monde. Faite du mélange de toutes les races européennes et du sang hardi des premiers pionniers, elle est peut-être la femme la plus intelligente. S'est fait une instruction brillante de lectures variées et de conversations utiles.

Femme idéale quand elle a la foi, femme redoutable quand elle ne croit pas et pour qui ne la comprend pas.

LA PARISIENNE

Tout est rien. Un papillon bleu qui voltige affolant les cervelles, et ne se laissant prendre que quand il veut bien. Une intelligence particulière faite de tact, de heurts, de savoir et d'esprit, et trop rarement de bon sens.

Souple et gracieuse, elle est plus jolie que belle, elle a tant de goût et de charme qu'elle sait être jolie avec un visage défectueux.

Personne ne cause mieux, n'aime mieux, ne reçoit mieux, tout cela sans peine, sans violence, sans ombre et n'oublie plus vite, sans remords et sans regrets.

Effleure tout, n'approfondit rien, égratigne, ne blesse jamais, se passionne pour des riens comme les autres, et gouverne le monde sans avoir l'air de s'en apercevoir.

Serait facilement grande dame, mais trouve le rôle ennuyeux. Est coquette pour l'autour de l'art, ne comprend que le vice élégant et la vertu aimable, et sait se faire tout pardonner.

C'est la femme idéale pour qui ne craint pas d'interroger le sphinx.

LA DJIDJELLIENNE

Il est assez difficile, en quelques lignes, de généraliser le type formé par le mélange des trois principales races latines que le chaud soleil d'Afrique a réuni sur une terre si luxuriante.

La séduction de l'italienne, l'ardeur de l'Espagnole et la vivacité d'esprit de la Française, réunies, ne pouvaient donner qu'une femme supérieurement agréable.

Elégante et gracieuse, coquette juste pour plaire à son mari, eile reste toujours la meilleure des mères de familles.

A peine peut-on lui reprocher, n'ayant que de rares distractions, de se livrer parfois à des intrigues qu'elle noue et dénoue avec une facilité extrême.

Et devant cette Djidjellienne idéale nous sommes obligés de lui dire avec le poète :

  • Vous savez mieux plaire et séduire,
  • Vous savez mieux aimer que nous,
  • Vous avez le parler plus doux,
  • Vous avez un plus doux sourire.

Sources


Insolite - 18/10/2020 - Wakonda - CC BY 2.5


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