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Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, né le à Três Corações (État du Minas Gerais, Brésil) et mort le à São Paulo, est un footballeur brésilien évoluant au poste d'attaquant et de meneur de jeu du milieu des années 1950 jusqu'en 1977.

Figure majeure du football, Pelé est considéré comme l'un des plus grands joueurs de tous les temps. Surnommé O Rey (« le roi »), Pelé est l'unique joueur de football à avoir remporté trois fois la Coupe du monde de football, en 1958, 1962 et 1970. Désigné athlète du siècle par le CIO, joueur du XXe siècle par la FIFA, lauréat d'un ballon d'Or d'honneur, membre de l'équipe mondiale du XXe siècle, l’attaquant brésilien est célèbre pour avoir marqué plus de mille buts dans sa carrière, une partie d'entre eux lors de matchs amicaux.

Attaquant intérieur gauche emblématique du Santos FC, il remporte à onze reprises le championnat de São Paulo dans les années 1950 et 1960 avec le club ainsi que deux doublés avec la Coupe intercontinentale et la Copa Libertadores en 1962 et 1963. Sortant d'une retraite sportive annoncée pour rejoindre le championnat des États-Unis en 1975, l'attaquant brésilien marque l'histoire du New York Cosmos en remportant le championnat 1977 mais aussi dans un rôle d'ambassadeur pour le développement du football dans le pays.

Bénéficiant d'une notoriété mondiale, icône sportive, Pelé prête son image à diverses entreprises et causes après sa retraite sportive. Il devient ambassadeur pour l'ONU et l'UNESCO à l'Éducation, l'Écologie et l'Environnement. Brièvement ministre des Sports du Brésil entre 1995 et 1998, il troque sa carrière politique pour celle d'ambassadeur lors d'événements organisés au Brésil comme les Jeux mondiaux militaires d'été de 2011 ou la Coupe du monde de 2014. Parmi ses autres activités, il est également acteur, scénariste et producteur.

Biographie

Enfance

Edson Arantes do Nascimento naît à Três Corações (« Trois Cœurs » en français), dans l'État du Minas Gerais, au nord de Rio de Janeiro, le . Fils de Dondinho (João Ramos do Nascimento), ex-footballeur amateur, et de Celeste (Maria Celeste Arantes), il a un frère Jair « Zoca » et une sœur Maria Lucia. Pour sa date de naissance et son nom de famille, les registres de l'état civil de l'époque indiqueraient le et ceux de la paroisse où il a été baptisé mentionnent le . Son prénom est répertorié de manière différente selon les deux actes : le premier fait état de « Edison » (en hommage à Thomas Edison en raison de l'arrivée de l'électricité dans le village) tandis que le second mentionne « Edson ». Le prénom « Edson » et la date du seront les informations qui resteront finalement. Il est tout d'abord surnommé « Dico » par sa famille. À l'âge de deux ans, sa famille quitte Três Corações pour Bauru dans l'État de São Paulo où son père décroche un emploi de fonctionnaire et une place dans l'équipe de football de la ville.

Enfant très actif, sa mère le laisse quelquefois accompagner son père lors de ses entraînements de football. Ce serait lors d'un de ces entraînements qu'il aurait acquis le surnom de Pelé. Le petit Edison, qui n'avait que trois ans, s'amusait avec le gardien du Vasco da Gama FC, le club de son père. C'est alors que son père remarque qu'il crie « Pilé » en essayant de prononcer le nom du gardien, un certain Bilé. « Pilé » deviendra « Pelé » et le surnom de l'enfant (même si sa famille et ses proches continueront à l'appeler Edson).

Repéré par Waldemar de Brito (entraîneur de l'équipe de jeunes du Bauru Athletic Club) lors d'une sélection, son talent pour le ballon rond le conduit à ne fréquenter que les stades. Il intègre à treize ans l'équipe du Bauru AC où il reste jusqu'en 1956. Deux ans plus tard, Waldemar de Brito quitte son poste d'entraîneur mais propose aux parents de Pelé que celui-ci rejoigne le Santos FC, ce qu'ils acceptent.

Arrivée à Santos (1956)

Pelé quitte sa famille en 1956 à l'âge de quinze ans pour s'installer donc à Santos et jouer au club du Santos FC en devenant professionnel. Il s'entraîne directement avec l'équipe professionnelle mais joue avec les juniors.

Il dispute son premier match avec les professionnels à l'occasion d'une rencontre amicale le contre les Corinthians de San André et y marque son premier but officiel. Après la blessure d'un titulaire, il prend une place dans l'équipe type très rapidement au début de l'année 1957. Auteur de bonnes prestations, il est convoqué en équipe du Brésil et joue le lors de la Copa Roca contre l'Argentine au Maracanã, match au cours duquel il inscrit un but (défaite 1-2). Trois jours plus tard, il est titularisé pour la première fois en équipe du Brésil et, grâce à un nouveau but, permet de battre l'Argentine 2-0.

Cette convocation prématurée lui permet de croire en ses chances pour participer à la Coupe du monde 1958 qui se déroule en Suède. Il termine meilleur buteur du championnat de l'État de Sao Paulo avec dix-sept buts qui lui permettent d'être sélectionné dans l'équipe en partance pour la Suède.

Premier titre de champion du monde en 1958

Appelé à jouer sa première Coupe du monde en 1958, Pelé se blesse quelques jours avant le début de la compétition et ne participe pas aux deux premiers matchs de la sélection brésilienne, une victoire trois buts à zéro face à l'Autriche et un match nul sans but contre l'Angleterre. Pelé fait ses débuts dans la compétition lors du troisième match décisif contre l'URSS. Âgé de dix-sept ans seulement, il devient alors le plus jeune participant au tournoi. Le Brésil s'impose grâce à un doublé de Vava et se qualifie pour les quarts de finale.

Titularisé pour le reste du tournoi, le jeune attaquant impressionne en marquant un somptueux but décisif dans la victoire un but à zéro contre le pays de Galles en quart de finale. Il devient, à 17 ans et 239 jours, le plus jeune joueur à marquer un but en Coupe du monde. Lors de la demi-finale contre la France, Pelé signe un triplé aux 53e, 64e et 76e minutes dans la victoire 5 buts à 2, au cœur d'une défense tricolore désorganisée.

Le , Pelé et ses coéquipiers affrontent la Suède, pays hôte, lors de la première finale de Coupe du monde diffusée à la télévision en direct. Les Brésiliens prennent le contrôle du match avec deux buts de Vava avant la mi-temps. Puis, en seconde période Pelé a occupé le devant de la scène avec un but qui est toujours classé parmi les meilleurs de l'histoire de la Coupe du monde. Dix minutes après le début de la seconde période, le jeune envoie le ballon au-dessus d'un défenseur avant de l'écraser dans le filet avec une volée parfaite. Le Brésil devient, pour la première fois, champion du monde dans une victoire 5-2 qui marque l'arrivée de Pelé sur la scène internationale. Pelé a inscrit six buts en l'espace de trois rencontres au cours de cette compétition où seul Just Fontaine, avec treize buts, fait mieux et devient, à dix-sept ans, le plus jeune vainqueur de ce trophée.

Après cette victoire, Pelé et ses coéquipiers connaissent une véritable médiatisation à leur retour au pays (couvertures de magazines et entretiens notamment). Il s'agit du premier titre du Brésil qui intervient huit ans après la terrible désillusion de 1950 où le Brésil avait perdu la finale chez lui, au Maracanã, face à son voisin l'Uruguay.

Deuxième titre de champion du monde en 1962 et épopée du Santos FC

Malgré ce titre à 17 ans, Pelé poursuit sa carrière à Santos sans que celui-ci soit le joueur le mieux payé. En raison de la superficie du Brésil et la difficulté de mettre en place un championnat national, Santos FC dispute le championnat de São Paulo qui est, avec le championnat de Rio de Janeiro, l'un des plus difficiles championnats régionaux, ensuite les meilleurs clubs de ces deux championnats disputent le Tournoi Rio-São Paulo qui désigne, alors, le champion du Brésil. Santos FC remporte le titre du championnat pauliste où Pelé termine meilleur buteur avec 58 buts (en 33 matchs) puis, pour la première fois de l'histoire du club, le tournoi Rio-Sao Paulo en 1959, puis deux nouveaux titres du championnat de São Paulo (1960, 1961). Par ailleurs, le club effectuait de nombreuses tournées à travers le monde, notamment en Europe pour y rencontrer les meilleurs clubs européens qui n'hésitaient pas à proposer des offres pour attirer Pelé. Cependant, le Congrès brésilien décide de mettre un terme à ces spéculations en le déclarant « Trésor national non exportable ».

Titulaire indiscutable en équipe du Brésil, Pelé participe en 1962 à la seconde Coupe du monde qui se déroule au Chili. Le , le Brésil affronte le Mexique qu'il bat 2-0 par Mario Zagallo et un but de Pelé. Le 2 juin, ils affrontent la Tchécoslovaquie. Pelé se blesse tout seul musculairement à la 25e minute mais reste sur le terrain jusqu'à l'issue du match car les remplacements ne sont pas autorisés. Le match se termine sur un score nul et vierge de 0-0. Pelé, qui était resté sur le terrain, rend hommage aux défenseurs tchèques pour leur fair-play en ne cherchant pas à le blesser plus sérieusement. Malgré cela, Pelé ne se remet pas de sa blessure et ne prend part à aucun autre match dans le tournoi. Mais la sélection auriverde, menée à nouveau par un Garrincha insaisissable et irréprochable, triomphe une seconde fois. Durant la Coupe du Monde 1962, ayant démontré l'étendue de ses talents lors des entraînements, il était convenu que Pelé prendrait la place de gardien de but, si le titulaire était blessé et devait quitter le terrain. À cette époque, les remplacements n'étaient pas encore autorisés. De même, en 1964, il fut amené à remplacer Gilmar dans les buts de son club, le Santos Football Club.

De retour au Brésil, il se rétablit et rejoint son club qui s'est qualifié pour la finale de la Copa Libertadores, il ne joue que le troisième match décisif contre le CA Peñarol qui voit la victoire de Santos FC sur le score de 3-0 (doublé de Pelé). Ce titre permet au club brésilien de rencontrer le champion d'Europe, le Benfica Lisbonne d'Eusébio en Coupe intercontinentale. Au match aller, Santos FC s'impose 3-2 (doublé de Pelé) au Maracanã. Au match retour à Lisbonne, Santos mène 5-0 avant que Benfica ne marque deux buts pour un score final de 5-2 (triplé de Pelé) et remporte son premier titre intercontinental.

L'année suivante, Santos parvient une nouvelle fois en finale de la Copa Libertadores, cette fois-ci contre Boca Juniors, et remporte pour la deuxième fois le titre après une victoire au Maracanã à l'aller 3-2, puis une autre au retour à la Bombonera 2-1 dont le but victorieux inscrit par Pelé à la 82e minute. Ce succès permet donc au Santos de disputer également la Coupe intercontinentale contre l'AC Milan. Au match aller, Milan gagne 4-2 à San Siro malgré le doublé de Pelé, mais Santos remporte le match retour 4-2 (blessé, Pelé ne joue pas), c'est donc au troisième match décisif que le titre est décerné, titre gagné par Santos pour la deuxième fois grâce à une victoire 1-0.

Déception de la Coupe du monde 1966

Cependant, cette célébrité de Pelé (âgé seulement de 25 ans en 1966) ne lui attire pas seulement les faveurs du public et des médias. Rapidement, l'attaquant de Santos devient la cible de tous les défenseurs du monde. Une cible très exposée puisqu'il dispute un nombre incroyable de matchs, pas toujours essentiels pour construire sa légende. Son club, souhaitant rentabiliser le phénomène (et justifier son salaire), multiplie ses apparitions, jouant plus de 20 matchs amicaux par an. Pour la seule année 1960, Pelé joue 116 matchs. Il est souvent blessé, mais récupère rapidement. Néanmoins, les blessures, qu'elles soient consécutives à sa surexposition ou aux agressions, finissent par lui poser des problèmes. De plus, le Brésil, fort de ses deux titres, pense que le titre de la Coupe du monde 1966 est déjà acquis.

Lors de cette compétition organisée en Angleterre, ce sont les agressions adverses qui vont finalement avoir raison du joueur. Contre la Bulgarie, il est agressé par Dobromir Zhechev sans que l'arbitre ne le sanctionne, défenseur d'une équipe battue par 2 à 0, dont un but de Pelé, l'autre étant inscrit par Garrincha. Au match suivant, les Brésiliens décident de préserver Pelé et le laissent sur le banc contre la Hongrie qui s'impose 3-1. Au pied du mur, Pelé est finalement titularisé au troisième match décisif contre le Portugal. Cependant, le Portugal fait rapidement la différence par Eusébio et Pelé est blessé sur des tacles de João Morais, après avoir subi, tout au long du match, bon nombre d'agressions peu, voire pas, sanctionnées par les arbitres. Le Portugal s'impose 3-1 et élimine le Brésil. Zhechev, le défenseur bulgare, dira plus tard : « J'ai commencé le travail. Morais l'a terminé. », la Coupe du monde sera finalement gagnée par l'Angleterre qui remportera son premier titre de champion du monde.

Troisième titre de champion du monde en 1970

Déçu du laxisme du corps arbitral et du traitement des défenseurs adverses, Pelé se concentre sur sa carrière en club mais ne parvient pas à remporter le championnat pauliste en 1966 avant de le reconquérir l'année suivante. Alors que la Coupe du monde au Mexique se profile, Pelé revient en sélection en 1968 après une pause de deux ans, née de la déception de l'édition 1966. En 1968, il réalise le doublé championnat pauliste-Coupe du Brésil avec Santos. L'attaquant brésilien multiplie les tournées avec son club et la sélection brésilienne à travers le monde.

À l'automne 1969, tous les médias sportifs brésiliens attendent le millième but de sa carrière (matchs amicaux inclus). Plus il s'approche de cet accomplissement, plus l'attaquant brésilien rencontre des problèmes d'efficacité. Aucune défense adverse ne souhaite être retenue dans l'histoire comme étant celle ayant encaissé ce fameux but. Le , devant 65 000 spectateurs au stade Maracanã, Pelé inscrit ce millième but sur penalty face au Vasco de Gama. Immortalisé par les caméras en noir et blanc sont prêtes à immortaliser l'évènement, ce but historique entraîne une explosion de joie dans le stade et l'envahissement du terrain par des journalistes et des supporteurs. L'attaquant brésilien effectue un tour d'honneur et après vingt-cinq minutes d'interruption, le match reprend pour terminer par une victoire deux buts à un de Santos.

Entraînée par Mário Zagallo, la sélection brésilienne se pose comme l'une des favorites de la Coupe du monde 1970 (qui est pour la première fois retransmis en couleur par les télévisions du monde entier). Titulaire, Pelé joue aux côtés des Jairzinho, Tostão, Rivelino et Carlos Alberto. Lors du premier match, contre la Tchécoslovaquie, alors que le score est de 1-1, Pelé décide de tenter un lob de cinquante mètres sur le gardien Ivo Viktor et manque le cadre pour quelques centimètres, cependant il se reprend plus tard en marquant le deuxième but dans une victoire 4 buts à 1 du Brésil. Au match suivant, ils sont opposés au tenant du titre l'Angleterre. Pelé met en lumière le gardien adverse Gordon Banks qui repousse son tir (une tête piquée à bout portant) de façon parfaite. Cet arrêt est considéré alors comme l'un des plus beaux arrêts de gardiens de l'histoire. Pelé dira d'ailleurs après le match : « J'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté ». Malgré l'exploit de Banks, le Brésil s'impose 1 à 0. Lors du troisième match de poule, Pelé inscrit un doublé contre la Roumanie pour une victoire difficile 3 buts à 2.

Qualifié pour les quarts de finale, le Brésil affronte le Pérou qu'il bat 4-2 sans but de Pelé, en demi-finale c'est l'Uruguay qui se profile. Pour Pelé, il s'agit de l'occasion d'effacer le mauvais souvenir de 1950 pour toute une nation, mené 1-0, le Brésil s'impose finalement 3-1 ; durant ce match Pelé effectue un grand pont sans toucher la balle devant le gardien de la Celeste Ladislao Mazurkiewicz, mais il ne réussit pas cependant à cadrer sa frappe après cet exploit. Pelé et la sélection brésilienne sont aux portes d'un troisième titre avec une finale contre l'Italie. Lors de ce match, Pelé ouvre le score d'un but au second poteau sur un centre de Rivelino puis offre, par une passe aveugle, le quatrième but à Carlos Alberto. Il remporte ainsi son troisième titre sur un score final de 4-1, permettant au Brésil de conquérir définitivement le trophée Jules-Rimet. Le défenseur italien Tarcisio Burgnich, adversaire de Pelé lors de la finale déclare : « Avant le match, je me disais : il est en chair et en os, comme moi. J'ai ensuite compris que je m'étais trompé ». Il a terminé sa carrière en Coupe du monde avec un record de 10 passes décisives, dont trois en finale.

Il joue son dernier match en sélection contre la Yougoslavie le 18 juillet 1971 au Maracana. Plus de 140 000 personnes viennent voir jouer une dernière fois le Roi Pelé sous le maillot de la Seleção, qui demandent à son idole de rester avec des « Fica! Fica! » ("Reste! Reste!"), en vain.

Départ du Brésil et arrivée au Cosmos de New York

Un an après ce titre, Pelé prend sa retraite internationale lors d'un match entre la « Seleçao » et la Yougoslavie au Maracanã le (score final : 2-2) sous l'ovation du public qui demande à Pelé de rester, en vain. Il poursuit cependant sa carrière en club, toujours au Santos FC, à travers les différentes compétitions et les tournées amicales dans le monde. C'est lors d'une de ces tournées en Amérique du Nord que Pelé reçoit des offres des États-Unis dès 1971 mais les décline. En 1973, il signe un contrat avec Pepsi-Cola et à son projet d'ateliers de football pour enfants, en club il continue à réaliser de bonnes performances comme le titre du championnat pauliste remporté, ce qui incite de nombreuses personnes, dont le pouvoir politique, à réclamer le retour de Pelé en sélection pour la Coupe du monde 1974, mais celui-ci reste sur sa position de 1971.

Fin 1974 à 34 ans, il décide alors de prendre sa retraite définitive contre Ponte Preta après dix-huit années passées au Santos FC. Quelques mois après ce retrait du monde du football, Pelé s'aperçoit que ses affaires en dehors du football ne se portent pas bien. Voyant ses dettes s'accumuler, le joueur brésilien est poussé à jouer un match amical avec le club libanais Al Nejmeh Beyrouth pour les liquider. Après avoir reconsidéré les offres des clubs européens où le rythme des matchs est aussi élevé qu'en Amérique du Sud, il décide de s'engager dans le championnat nord-américain : la NASL.

Le , Pelé signe un contrat de trois ans pour plus de 4,7 millions de dollars avec le Cosmos de New York. L'accord implique également Warner Communications qui obtient les droits d'image de la vedette brésilienne. Pelé s'installe à New York et participe alors à l'essor du football aux États-Unis dans un pays où ce sport reste confidentiel. Après son recrutement, les dirigeants du club new-yorkais décident de changer le maillot du club et reproduit une copie des couleurs de Santos

Lors de sa première saison, qu'il rejoint en cours, il ne permet pas à son club de se qualifier pour la phase finale mais il s'agit sur le plan économique d'un véritable succès avec des stades remplis et où de nombreuses personnalités assistaient au match de « soccer ». L'année suivante, en 1976, le Cosmos recrute alors de nouveaux joueurs professionnels dont l'international italien Giorgio Chinaglia, l'équipe joue mieux et se qualifie pour les séries éliminatoires mais est battue en quart de finale par les Rowdies de Tampa Bay (1-3). Il décide alors de prolonger sa carrière d'une année. Les matchs à domicile se déroulent depuis peu au Giants Stadium et de nouveau un effort avait été fait sur le recrutement des joueurs : Franz Beckenbauer, Carlos Alberto ou Jomo Sono. L'équipe parvient en Soccer Bowl (finale du championnat) et Pelé remporte son premier titre de la NASL contre les Seattle Sounders le . Avec treize buts et un record de dix-huit passes décisives dans la saison, Pelé est désigné meilleur joueur de la saison par ses pairs.

Après ce titre, Pelé décide d'annoncer sa retraite définitive du football. Pour cela, il organise un match d'adieu entre les Cosmos et le Santos FC le au Giants Stadium, devant environ 75 000 spectateurs. Il revêt les couleurs du Cosmos en première mi-temps puis celles du Santos FC en deuxième période. À la fin du match, il est soulevé par ses coéquipiers et effectue un tour d'honneur, Pelé n'arrivant pas à retenir ses larmes. Il est âgé alors de 37 ans. Il joue par la suite d'autres matchs, mais seulement amicaux à l'occasion d'autres jubilés ou de rencontres FIFA.

Activités hors du football

Action humanitaire

En 1977, il arrête définitivement le football. J.B. Pinheiro, ambassadeur du Brésil à l'ONU, déclare que « Pelé a joué 22 ans au football et durant cette période, il a fait plus pour l'amitié et la fraternité que n'importe quel autre ambassadeur ». Le 1er octobre de cette même année, les Nations unies lui décernent le titre de « Citoyen du monde ». Il décide alors de s'engager dans des actions liées au football ou humanitaires, il travaille tout d'abord à la commission du fair-play à la FIFA puis devient ambassadeur de bonne volonté pour l'UNICEF, notamment dans l'éducation et la santé des enfants, où il n'hésite pas à participer à des manifestations de collecte de fonds. Il a appuyé le Téléthon télévisé pour les enfants en difficulté et le gala qu'Ute-Henriette Ohoven, ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, organise tous les ans afin de collecter des fonds pour l'éducation des enfants qui sont dans le besoin. Il utilise sa renommée pour promouvoir les activités de l'organisation. Il a participé au « parti du cœur 2000 » qui s'est tenu à Rome, en Italie, pour appuyer le processus de paix Israélo-palestinien, en montrant une fois de plus son engagement, et pour tenter d'unir les parties ennemies grâce au langage du football. Ses engagements humanitaires sont centrés sur l'aide aux enfants en difficulté. Pelé fait aussi campagne contre les drogues et promeut le sport comme un moyen d'expression sociale.

Carrière politique

Après la dictature dans son pays, de nombreux gouvernements souhaitent que Pelé prenne en main le ministère des Sports au Brésil. Après deux refus à Tancredo Neves en 1985 puis à José Sarney en 1989, Pelé accepte le poste proposé par Fernando Henrique Cardoso. Cette nomination intervient un an après les accusations de corruption de Pelé envers Ricardo Teixeira, le président de la Confédération brésilienne de football, qui lui a valu une plainte de ce dernier et d'être banni du tirage au sort de la Coupe du monde 1994 par João Havelange.

Il décide de refondre structurellement l'organisation du football au Brésil mais se heurte à certains présidents de clubs, car il souhaite que les clubs publient les bilans annuels. Il se heurte également à la fédération brésilienne de football dont João Havelange dans sa tentative de doter le championnat du Brésil d'une ligue indépendante sur l'exemple du championnat d'Angleterre. Finalement, en fin d'exercice en 1998, il parvient à faire aboutir son projet de loi appelé la « loi Pelé » qui est une adaptation à l'arrêt Bosman en Europe pour permettre aux footballeurs de s'engager où ils le désirent.

Vie privée

Relations et enfants

Le , Pelé épouse Rosemeri dos Reis Cholbi, dont il a deux filles, Kelly Cristina, née le et Jennifer, née en 1978, ainsi qu'un fils, « Edinho », né le . Le couple divorce en 1982.

En , Pelé épouse la psychologue et chanteuse de gospel Assiria Lemos Seixas, qui donne naissance le aux jumeaux Joshua et Celeste. Ils se séparent ensuite.

En , il épouse la femme d'affaires d'origine japonaise de 24 ans sa cadette, Marcia Cibele Aoki.

Pelé a eu au moins deux enfants avec d'anciennes compagnes. Sandra, née en 1964, est la fille d'une femme de chambre, Anizia Machado ; elle s'est battue des années pour être reconnue par Pelé, qui a refusé de se soumettre aux tests ADN. Cependant, elle a été reconnue par les tribunaux comme étant sa fille. Pelé ne l'a jamais reconnue, même après son décès d'un cancer en 2006.

Pelé a eu une autre fille, Flavia Kurts, issue d'une relation extra-conjugale en 1968, avec la journaliste Lenita Kurtz. Il a reconnu Flavia comme sa fille.

Problèmes de santé

En 1977, après une chute lors d'un match, il se retrouve avec la côte cassée et cette dernière endommage son rein droit qui lui est finalement retiré.

Il apparait depuis 2017, lors de plusieurs évènements, notamment lors du tirage au sort de la coupe du monde 2018, en fauteuil roulant car ayant du mal à se déplacer, selon son fils Edinho, Pelé souffrirait de ce manque de mobilité et serait en « dépression ».

Mort

Opéré d'une tumeur « suspecte » au niveau du côlon en , Pelé quitte l'hôpital à la fin du mois et poursuit une chimiothérapie pour traiter son cancer. Admis à nouveau à l'hôpital Albert Einstein de São Paulo le , son état est jugé comme « préoccupant ». Le , l'hôpital indique que son état de santé s'aggrave et qu'une insuffisance « rénale et cardiaque » nécessite des soins « plus importants ». Le , il meurt à l'âge de 82 ans, des suites de son cancer . L'hôpital évoque un décès lié à « une défaillance de multiples organes ».

Les réactions sont nombreuses, le président élu du Brésil Lula estime que « peu de Brésiliens ont porté le nom de notre pays aussi loin que lui » et qu'« il n'y a jamais eu de numéro 10 comme lui ». Michel Platini ajoute que Pelé « était tout le football », Kylian Mbappé que « son héritage ne sera jamais oublié » et Neymar que « Pelé a tout changé. Il a transformé le football en art, en divertissement ».

Buts mémorables

En 1958, il marque deux buts en finale de la Coupe du monde contre la Suède : pour le premier, il réceptionne un centre de Nílton Santos avec un contrôle orienté de la poitrine qui lui permet d'éliminer Sigge Parling, puis lobe Bengt Gustavsson avec un coup du sombrero avant de reprendre de volée. Pour le second, il coupe de la tête un centre de Mário Zagallo après avoir gagné son duel aérien avec Sven Axbom. Sigge Parling, également présent sur cette action, confiera plus tard avoir eu « envie de l'applaudir » à ce moment-là.

Selon lui, son plus beau but a été réalisé au stade Rua Javari lors d'une rencontre du championnat de São Paulo contre la Juventude le . L'animation est incluse dans Pelé Eterno, un documentaire sur sa carrière. Il partit de l'angle de la surface de réparation, loba successivement quatre adversaires dont le gardien, sans permettre au ballon de toucher le sol, et termina cette action par une tête.

Le , il marque le « plus beau but de l'histoire du Maracanã » (selon l'inscription d'une plaque commémorative au pied de la tribune d'honneur du stade), lors d'un match entre Fluminense et Santos et devant 120 000 spectateurs. Pelé remonte seul le ballon sur 70 mètres et élimine sept joueurs. Il marquera le but en prenant le gardien de Fluminense à contrepied avec une frappe liftée. Même les spectateurs de Fluminense, battu 3 à 1, viendront embrasser Pelé, à la fin du match.

En 1970, il marque en finale, à Mexico, le 100e but du Brésil en Coupe du monde. Une tête piquée reprise très haut. « J'ai ressenti quelque chose de spécial après ce but, parce que j'ai marqué de la tête. Mon père, qui était joueur lui aussi, a marqué une fois cinq buts de la tête dans le même match. C'est un record que je n'ai jamais pu battre », expliqua-t-il plus tard. Ce même jour il effectua une passe en aveugle mémorable dans le dos de la défense italienne pour le compte de son capitaine, Carlos Alberto. Lors de cette même compétition, deux actions de Pelé vont rester dans les mémoires, même si elles ne donnent pas but : il tente un lob de 50 mètres au-dessus du gardien tchécoslovaque Ivo Viktor, la balle passe à quelques centimètres du poteau, et il effectue un grand pont sans toucher le ballon sur le gardien uruguayen Mazurkiewicz en demi-finale, mais une fois passé derrière le gardien, il ne parvient pas à cadrer sa frappe.

Notoriété

Icone mondiale, Pelé est le symbole d'un nouvel optimisme brésilien au début des années 1990. Vedette sportive, sa notoriété dépassé le cadre du football et le joueur reçoit des audiences avec plusieurs papes, rois, et plusieurs dizaines de présidents.

La Coupe du monde de football de 1962 terminée, des clubs européens huppés ont proposé des sommes importantes pour engager le jeune joueur. Le gouvernement brésilien déclara cependant Pelé trésor national officiel, ce qui empêcha son transfert.

En 1970, les deux factions impliquées dans la guerre civile au Nigéria se sont entendues sur un cessez-le-feu de quarante-huit heures pour regarder Pelé donner un match d'exhibition à Lagos.

Il a fait la promotion du médicament commercial Viagra pour le compte des laboratoires Pfizer. Le slogan en français était : « Parce que je suis un homme ».

Pelé dans la culture populaire

Pelé a été l'un des premiers Noirs à faire la couverture du magazine Life.

Dans la ville de Santos, le est consacré « jour Pelé ». C'est l'anniversaire de son 1000e but, inscrit au Maracanã.

Pelé a été la première personnalité sportive représentée dans un jeu vidéo avec le jeu Pelé's Soccer sur Atari 2600.

En Formule 1, lors des Grands Prix automobile du Brésil, il a remis à plusieurs reprises les trophées. Toutefois, en 2002, chargé d'agiter le drapeau à damier pour signifier la fin de course, il manqua le franchissement de ligne du premier : Michael Schumacher.

Pelé a publié plusieurs autobiographies, tenu la vedette dans des documentaires et composé divers morceaux de musique, dont la musique du film Pelé en 1977. Il peut aussi se targuer d'un caméo en compagnie de nombreux autres footballeurs bien connus des années 1960 et 1970, dans le film À nous la victoire. Ce dernier relate une tentative d'évasion d'un camp de prisonniers nazi.

Le , des investisseurs brésiliens, ayant comme ambassadeur Pelé, ont signé à Genève un partenariat unique en son genre avec le club de football suisse FC Lausanne-Sport. Le projet intitulé « Campus Pelé » permettra au FC Lausanne-Sport de bénéficier de joueurs formés dans une académie de Sao Paulo, ainsi que d'obtenir un important soutien financier. En contrepartie, cet accord permettra aux investisseurs brésiliens d'ouvrir une vitrine en Europe aux joueurs issus de l'académie de Sao Paulo.


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Citations

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Sources


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