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Sea monsterJean Marquès-Rivière

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Jean-Marie Rivière, dit Jean Marquès-Rivière, né le à Paris et mort le à Lyon, est un orientaliste, essayiste, journaliste et scénariste français. Fasciné dans sa jeunesse par le bouddhisme tibétain, la théosophie et le traditionnalisme de René Guénon, il devient, au milieu des années 1920, membre de la Grande Loge de France, avant de rompre, en 1931, avec la franc-maçonnerie et de se tourner vers le fascisme. Sous l'Occupation allemande, il collabore avec les nazis au sein du Service des sociétés secrètes et s'investit dans la propagande antimaçonnique et antisémite avec le film Forces occultes et les expositions Le Juif et la France et La franc-maçonnerie, fossoyeuse de la paix. Ayant fui à l'étranger dès 1944 et trouvé refuge en Espagne franquiste, il est condamné à mort par contumace et à la dégradation nationale en 1949.

Biographie

Élève de Jacques Bacot

Dès sa jeunesse, Jean Marquès-Rivière est fasciné par le bouddhisme tibétain et le tantrisme. Élève de Jacques Bacot, Il étudie le sanscrit et le tibétain à la Sorbonne.

Se prenant d'intérêt pour la théosophie, il fréquente la Société théosophique et publie des articles dans la Revue théosophique (1928-1929), alors qu'il est encore étudiant.

Bien que n'ayant jamais été au Tibet ni en Inde, il publie, en 1929, À l'ombre des monastères thibétains, autobiographie imaginaire qui participe au phénomène d'occultisation du Tibet en affirmant l'existence dans cette région de trois maîtres du monde, puis, en 1930, Vers Bénarès. La Ville Sainte. L'histoire merveilleuse de Li-Log Le Guru Thibétain. Un demi-siècle plus tard, en 1982, dans l'épilogue d'une réédition du premier livre, Jean Marquès-Rivière reconnaîtra que ses textes n'étaient que la transcription des rêves nocturnes du jeune étudiant surmené qu'il était.

Adepte de la franc-maçonnerie

Intéressé par la franc-maçonnerie, Jean Marquès-Rivière devient, au milieu des années 1920, membre de la loge Théba de la Grande loge de France. Il y fait la connaissance de René Guénon et s'intéresse au traditionalisme. Il est introduit dans le cercle de la revue occultiste Le Voile d'Isis par Guénon (qui en est le rédacteur en chef). Il y publie des articles en 1930-1931.

Rapidement déçu par la franc-maçonnerie, il démissionne de sa loge et publie, en 1931, La trahison spirituelle de la franc-maçonnerie, pamphlet virulent dans lequel il affirme que « La franc-maçonnerie est une pseudo-Eglise, contrefaçon d'initiations antiques et de rites religieux vénérables, musée sans valeur de symboles incompris et maniés par des primaires. ».

Ce brusque revirement fait suite, selon la légende, à son exorcisation par le père jésuite Joseph de Tonquédec, grand exorciste du diocèse de Paris. En accomplissant le rituel du kalachakra à l'aide d'alcool et de sang, Jean Marquès-Rivière se serait retrouvé au bord de la folie, persuadé qu'il était d'être sous l'emprise d'une déité tibétaine. Sorti de ce mauvais pas, il publie dans Le Voile d'Isis, en 1931, une mise en garde contre ces pratiques, intitulée « Les dangers des plans magiques ».

Revenu au catholicisme romain, Jean Marquès-Rivière collabore alors à France catholique et à la Revue internationale des sociétés secrètes (RISS), sous les pseudonymes de Verax et G. Ellas, avant de rejoindre La Libre Parole, journal antisémite fondé par Édouard Drumont. En parallèle, il lance sa propre revue anti-maçonnique, Les Documents nouveaux, publiée entre 1933 et 1936, et édite, sous les auspices de la Fédération nationale catholique, plusieurs brochures antimaçonniques.

Il publie, en 1935, L'organisation secrète de la franc-maçonnerie, où il dénonce « la honteuse dictature [...] de la griffe maçonnique aux ongles sales ».

En 1936, il publie La Chine dans le monde, ouvrage qui lui vaut le prix d'Académie, et quitte la France pour effectuer un voyage en Inde.

Spécialiste de la magie tantrique

Après avoir passé plusieurs mois en Inde et trouvé là-bas un gourou, Jean Marquès-Rivière, qui est membre de la Société asiatique, publie, en 1937, L'Inde secrète et sa magie puis Le Yoga tantrique hindou et tibétain et, en 1939, Rituel de magie tantrique hindoue.

En 1938, il publie sa thèse, Amulettes, talismans et pantacles dans les traditions orientales et occidentales, ouvrage qui associe un inventaire des pratiques de la magie à une analyse sous l'angle des archétypes universels que l'auteur rapporte à la tradition primordiale.

Collaborateur sous l'Occupation

Sous l'Occupation, Jean Marquès-Rivière adopte une politique de collaboration avec les nazis et contribue à leur propagande par la publication de pamphlets violemment antimaçonniques et antisémites. Il devient membre de l'ultra-collaborationiste Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot.

S'intéressant aux « succès spectaculaires du national-socialisme », il publie, en 1941, sous le titre Les ouvriers et Hitler, une apologie de la politique socio-économique du IIIe Reich : « L'ouvrier français doit réfléchir. Il faut qu'il contribue à créer, avec l'Allemagne, l'Europe socialiste ».

En 1940, il publie Histoire des doctrines ésotériques, ouvrage qui remporte le prix Eugène Carrière de l'Académie française en 1941.

Directeur adjoint au Service de police des sociétés secrètes

Le , le gouvernement de Vichy promulgue une loi interdisant toutes les sociétés secrètes en France. Jean Marquès-Rivière devient alors un des responsables du Service des sociétés secrètes (SSS) confié à Bernard Faÿ, récemment nommé administrateur général de la Bibliothèque nationale par le ministre de l’Instruction publique. Ce service, qui est chargé d'éliminer les francs-maçons des cadres de l'activité nationale, est installé symboliquement dans l’hôtel du Grand Orient de France, rue Cadet à Paris. En , le SSS voit officiellement le jour en zone sud. Le , un Service de police des sociétés secrètes est créé dans les deux zones : Jean Marquès-Rivière occupe le poste de directeur adjoint pour la zone occupée.

Co-rédacteur en chef de la revue Documents maçonniques

En 1941, il devient co-rédacteur en chef, avec Robert Vallery-Radot, du mensuel Documents maçonniques , publication que dirige Bernard Faÿ et qui dénonce « la judéo-maçonnerie et ses filiales ». Il occupera ce poste jusqu'en , date où la revue cesse de paraître.

Co-organisateur de l'exposition La franc-maçonnerie, fossoyeuse de la paix

Conjointement avec Bernard Faÿ et Jacques de Lesdain, il organise, à Paris, au Petit Palais, à partir de l’été 1941, l'exposition La franc-maçonnerie, fossoyeuse de la paix, censée démontrer les dangers du complot maçonnique. Il en rédige le catalogue. Elle circule à Bordeaux, Rouen, Lille, Nancy, puis à Berlin au cours de l'été 1942.

Organisateur de l'exposition Le Juif et la France

Sollicité par Bernard Faÿ, il est l'organisateur officiel de l'exposition Le Juif et la France, qui se tient à Paris, au palais Berlitz, de à , sous la houlette de l'Institut d'études des questions juives (IEQJ) financé par l'Allemagne. Il collabore aussi, à partir de 1943, à l'hebdomadaire Au Pilori, publication à l'antisémitisme virulent.

Scénariste du film Forces occultes

Il est le scénariste de Forces occultes (1943), film de propagande du réalisateur collaborationniste Paul Riche, pseudonyme de Jean Mamy, lui aussi ancien franc-maçon passé au PPF. Ce film, qui dénonce la franc-maçonnerie, le parlementarisme et les Juifs, est commandité par la Propaganda Abteilung, délégation du ministère de la Propagande du IIIe Reich dans la France occupée. Le film raconte l'histoire d'un parlementaire intègre qui devient franc-maçon avant de se rendre compte que le but réel de la franc-maçonnerie, alliée aux Juifs et aux Anglo-américains, est d'entraîner la France dans une guerre contre l'Allemagne nazie. L’affiche est réalisée par les graphistes de Nova-Films sur une idée de Jean Marquès-Rivière. Le film est présenté au tout-Paris collaborationniste le en séance privée sur les Champs-Elysées puis diffusé à Paris et en province, où il connaît un réel succès quoique de courte durée.

Pour Pierre-Yves Beaurepaire, « Le sous-titre du moyen-métrage est parfaitement révélateur du [scénario de la conspiration qui des rives de l’Atlantique des années 1770 au mois de juin 1940 a précipité la France dans le chaos] : « Les mystères de la Franc-maçonnerie dévoilés pour la première fois à l'écran ». On notera d’ailleurs que, récemment réédité avec un commentaire critique, le film a longtemps été reçu dans la mouvance d’extrême-droite comme un quasi documentaire, « prouvant » la nature mortifère de l’Ordre maçonnique, au point que la Cinémathèque de Paris hésitait à en prêter des copies (sic) même pour des projections universitaires. ».

Il a reçu la Francisque.

Condamné à mort par contumace

Après la guerre, Jean Marquès-Rivière, qui a fui à l'étranger en 1944, est absent au procès du Service des sociétés secrètes qui s'ouvre le aux assises du Palais de justice de Paris. Sa cause est disjointe et fait l'objet d'une procédure de contumace en même temps que Raymond Resseguier et Robert Vallery-Radot. Il est condamné à la peine de mort. Lors d'un autre procès, celui de l'Abwehr, toujours absent, il est condamné à mort et à la dégradation nationale en 1949.

Réfugié en Espagne franquiste

Réfugié en Espagne franquiste, où il obtient une chaire d'orientaliste à Madrid, Jean Marquès-Rivière ne fait plus guère parler de lui, mais plusieurs de ses livres, parmi les moins polémiques, seront réédités  : À l'ombre des monastères thibétains et Histoire des doctrines ésotériques (1950).

En 1950, sous le pseudonyme de Maître Yüan-Kuang, il publie, aux éditions Véga à Paris, Méthode pratique de divination chinoise par le "Yi-king".

En 1985, il publie chez Laffont à Paris, sous le nom de Jean M. Rivière, Kalachakra - Initiation tantrique du Dalaï-Lama.

Il meurt en 2000 à Lyon.

Films

Titre Activités Genre
Forces occultes Scénariste Comédie

Sources


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