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RobotRaël construit un hôpital du clitoris en Afrique

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Sur la route poussiéreuse qui relie Bobo-Dioulasso à Banfora, une étrange structure prend forme. Sur ses murs, un panneau flambant neuf annonce en lettres capitales : « Hôpital du Plaisir – Raël Fondation ». Un nom qui surprend, voire choque, dans ce pays où les traditions cohabitent difficilement avec les initiatives jugées marginales. Derrière ce projet, une figure bien connue pour ses prises de position controversées : Raël, fondateur du mouvement raëlien, qui affirme vouloir « restaurer le plaisir chez les femmes victimes d’excision ».

Le projet se présente comme un « hôpital du clitoris », un lieu dédié à la réparation chirurgicale de l’organe sexuel féminin mutilé. Selon les promoteurs, plusieurs centaines de femmes seraient déjà inscrites pour bénéficier de cette opération. À première vue, l’initiative semble noble : redonner à ces femmes une partie de leur intégrité physique, restaurer une source de plaisir disparue, et lutter contre les séquelles des mutilations génitales féminines (MGF) encore trop fréquentes sur le continent.

Mais derrière l’image d’un projet humanitaire se cachent de nombreuses zones d’ombre.

Une opération sans encadrement médical reconnu

Le premier point d’interrogation concerne la légitimité médicale de cette entreprise. L’intervention visant à reconstruire un clitoris endommagé existe bel et bien. Elle est pratiquée par des chirurgiens spécialisés, dans des établissements agréés, selon des protocoles rigoureux. Or, l’hôpital de Raël, selon plusieurs sources locales, ne disposerait pas de personnel médical agréé par les autorités sanitaires du Burkina Faso. Aucun chirurgien reconnu par le Conseil national de l’ordre des médecins n’aurait été vu sur le chantier ou mentionné dans les communications officielles du mouvement.

Le ministère burkinabè de la Santé, contacté par nos soins, affirme ne pas avoir délivré d’autorisation pour la construction de cet établissement, ni pour la pratique d’actes chirurgicaux de ce type. « Ce genre d’initiative doit être encadré médicalement et juridiquement. Si des opérations sont réalisées sans contrôle, on parle de pratiques illégales », a déclaré un responsable sous couvert d’anonymat.

Une ingérence idéologique ?

Derrière le scalpel, une idéologie. Le mouvement raëlien, qui revendique plusieurs milliers de membres à travers le monde, prône un monde sans religion, sans tabous sexuels, et sous l’égide d’êtres extraterrestres venus enseigner la paix et le plaisir. Le projet d’un hôpital du clitoris en Afrique s’inscrit dans une campagne mondiale menée par le mouvement depuis plusieurs années, visant à dénoncer l’excision tout en promouvant la liberté sexuelle. Une démarche qui, si elle s’aligne partiellement avec des causes féministes, divise par sa méthode.

« Nous sommes face à une tentative d’instrumentalisation des souffrances des femmes africaines pour promouvoir une idéologie qui ne leur est pas familière », estime une militante féministe burkinabè. D’autant que, selon plusieurs témoignages, des discours à caractère sectaire auraient été tenus lors des premières réunions d’information.

La société civile s’inquiète

Dans les milieux associatifs, la stupeur domine. Si la lutte contre les mutilations génitales féminines est un combat partagé, la méthode raëlienne soulève des critiques. « On ne peut pas confier la santé des femmes à un groupe aux intentions floues, sans légitimité médicale ni ancrage local », alerte une ONG œuvrant pour la santé reproductive.

Plusieurs organisations demandent aujourd’hui une enquête approfondie sur le chantier en cours. La question est posée : les autorités vont-elles intervenir avant que les premières opérations ne soient pratiquées ? Et surtout, combien de femmes vulnérables auront été attirées par la promesse d’un « hôpital du plaisir », sans savoir à qui elles confient leur corps ?


Sources


Secte / Religion - 22 septembre 2011 - Wakonda - CC-BY 3.0 - Voir l'historique

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